Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/81

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à neuf heures et demie. Elle était allée se coucher à dix heures et demie. Sa chambre était à l’autre extrémité de la maison, de telle sorte qu’elle n’avait pu rien entendre de ce qui s’était passé dans celle de son maître. M. Mac Farlane avait, autant qu’elle pouvait s’en souvenir, laissé son chapeau et sa canne dans le vestibule. Elle n’avait été réveillée que par les cris : « Au feu. » Son pauvre maître avait certainement été assassiné. Avait-il des ennemis ? Tout homme a des ennemis, mais M. Oldacre vivait très retiré et ne voyait personne que pour ses affaires ! Elle avait vu les boutons et était sûre qu’ils avaient appartenu au vêtement qu’il portait ce soir-là. Le tas de bois était très sec, car il n’avait pas plu depuis un mois ; il flamba comme allumette et, quand elle arriva, on ne voyait que des flammes. Elle avait, ainsi que tous les pompiers, senti l’odeur de la chair brûlée. Elle ne savait rien ni des documents, ni des affaires privées de M. Oldacre.

Voilà, mon cher Watson, le rapport sur mon échec. Et pourtant !… pourtant !… dit-il, en serrant ses mains maigres dans le paroxysme de la