Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/172

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Londres pour jouer dans le match de foot-ball, car il lui eût été difficile de donner des explications plausibles sans éveiller les soupçons. J’essayai de lui donner du courage en lui envoyant un télégramme ; il me répondit en me suppliant de faire l’impossible. C’est cette dépêche dont vous semblez avoir eu connaissance d’une manière que je ne puis m’expliquer. Je n’avais pas voulu lui dire combien le danger était grand, car je savais que sa présence ne pouvait rien changer, mais je fis connaître la vérité au père de la jeune femme et il a cru devoir en faire avertir Godfrey. Celui-ci est donc arrivé de suite, dans un état impossible à décrire… et il est resté ici, agenouillé près du lit jusqu’à ce matin, quand la mort est venue mettre un terme aux souffrances de sa jeune femme. Voilà tout, monsieur Holmes, je puis compter, j’en suis persuadé, sur votre discrétion et sur celle de votre ami.

Holmes serra la main du docteur.

— Venez, Watson, dit-il.

Et nous quittâmes cette maison remplie de douleur. Au dehors brillait le pâle soleil d’une matinée d’hiver.