Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/197

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frapper une femme pour l’empêcher de crier, car cela produit généralement l’effet contraire ; pas plus, d’ailleurs, que de commettre un assassinat quand ils sont en nombre suffisant pour n’avoir rien à craindre. Enfin, il est encore moins dans leurs usages de laisser une bouteille à moitié vide. Tous ces points ne vous frappent-ils pas ?

— En effet, l’ensemble de ces circonstances est à peser, bien que chacune d’elles soit possible ; mais, ce qui me paraît le plus extraordinaire, c’est que cette dame ait été ligottée sur un fauteuil.

— Eh bien, Watson, je ne suis pas encore sûr de la réalité du fait. Il leur fallait bien l’assassiner ou la ligotter afin qu’elle ne pût donner immédiatement l’alarme. Enfin, je vous ai démontré qu’il y avait quelques invraisemblances dans le récit qu’on nous a fait et pour couronner le tout, il y a ces trois verres.

— Que voyez-vous donc là de bizarre ?

— Les avez-vous bien présents à l’esprit ?

— Oui, très distinctement.

— Elle nous a affirmé qu’elle avait vu trois hommes boire. Est-ce probable pour vous ?