Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/218

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froide comme la glace, organisa autant que moi notre roman. Elle le répéta à plusieurs reprises à sa maîtresse, tandis que je montais sur la cheminée pour couper le cordon de sonnette. J’attachai Mary dans le fauteuil en ayant soin d’user le bout du cordon, car il eût été difficile de croire qu’un cambrioleur eût pris la précaution de monter sur la cheminée pour le couper ; puis, je saisis quelques pièces d’argenterie pour faire croire à un cambriolage. Je sortis enfin en invitant Mary et sa bonne à donner l’alarme seulement un quart d’heure après mon départ. En passant, je jetai l’argenterie dans la pièce d’eau et je rentrai à Sydenham en pensant que j’avais fait mon devoir. Voilà la vérité, toute la vérité, dût-elle me conduire à l’échafaud.

Holmes fuma quelque temps en silence, puis il traversa la pièce et donna une poignée de main à notre visiteur.

— C’est bien là la vérité, et je savais déjà tout cela. Aucune autre personne qu’un acrobate ou un marin n’aurait pu arriver jusqu’au cordon de la sonnette, et seul un marin savait faire les nœuds qui attachaient la jeune femme.