Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/45

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Street, une petite rue bien tranquille dans un quartier des plus mouvementés de Londres. La maison portant le no 131 était, comme ses voisines, d’aspect très ordinaire, sans aucune ornementation. En arrivant, nous trouvâmes auprès du grillage une foule de curieux. Holmes laissa entendre un petit sifflement de plaisir.

— Pardieu ! s’écria-t-il, c’est au moins un meurtre ! Il faut un événement de cette sorte pour détourner de leurs occupations les commissionnaires de Londres. Rien qu’à voir le cou allongé par la curiosité de ce gaillard, là-bas, je devine qu’il s’agit d’un acte de violence. Qu’est-ce ceci, Watson ? Les marches supérieures de l’escalier ont été lavées à grande eau, et les autres sont sèches ! Ah ! voici Lestrade à la fenêtre, nous allons savoir le fin mot de l’affaire.

Le détective nous reçut d’un air très grave, et nous fit entrer dans une pièce où se trouvait un homme d’âge moyen, en proie à la plus vive agitation, qu’indiquait suffisamment le désordre de sa toilette. Il était vêtu d’une robe de chambre en flanelle. Il nous fut présenté