Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/59

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à l’atelier. C’était tout ce qu’il pouvait nous faire connaître ; mais l’exhibition de la photographie produisit un effet surprenant sur le directeur ; sa figure devint rouge de colère et ses sourcils se froncèrent sur ses yeux bleus de Teuton.

— Ah ! le gredin ! s’écria-t-il. Oui, vraiment, je le connais très bien ! Cette maison a toujours été honorable, et la seule fois que la police y mit les pieds, ce fut à propos de cet homme. Il y a de cela plus d’un an. Il donna, dans la rue, un coup de couteau à un autre Italien, puis il arriva ayant la police à ses trousses, et fut arrêté ici même. Il s’appelait Beppo, je n’ai jamais connu son nom de famille. Cela m’apprendra à engager un homme avec une pareille tête, c’était pourtant un bon ouvrier, un de nos meilleurs.

— À combien fut-il condamné ?

— La victime eut la chance de guérir ; il n’eut qu’un an de prison. Sans doute, il a fini son temps, mais il n’a pas eu l’aplomb de se montrer ici. Nous avons dans nos ateliers un de ses cousins, il pourra sans doute vous dire où il est.