Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/6

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

perbes chevaux alezans. Un valet de pied ouvrit la portière, et un petit homme obèse, vêtu d’un pardessus d’astrakan, descendit de voiture. Un instant plus tard, il faisait son entrée dans l’appartement.

Charles-Auguste Milverton approchait de la cinquantaine. Il avait une tête large et intelligente, une figure ronde et rasée, un sourire faux figé sur ses traits, des yeux gris perçants qui brillaient à travers des lunettes d’or. Dans son aspect il y avait quelque chose de la bienveillance de M. Pickwick, que gâtait pourtant le mensonge de son sourire perpétuel et la dureté de son regard. Sa voix était mielleuse et douce comme sa physionomie. Il s’avança, sa petite main grasse tendue vers nous, et s’excusa de ne pas nous avoir rencontrés, lors de sa première visite. Holmes n’eut pas l’air d’apercevoir ce geste et examina le personnage d’un air glacial. Le sourire de Milverton s’accentua ; il haussa les épaules, enleva son pardessus qu’il plia avec le plus grand soin et le posa sur le dossier d’une chaise, puis il s’assit.

— Ce monsieur ? fit-il en me regardant… Il