Page:Doyle - Un crime étrange.djvu/171

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cri semblable. En même temps une silhouette vague, indécise se profila dans la brèche même et répéta ce plaintif signal jusqu’à ce qu’un second individu apparût dans l’obscurité.

« Demain soir à minuit, dit le premier qui semblait être le chef ; quand le hibou fera entendre trois fois son appel.

— C’est bien, répondit l’autre. Faut-il prévenir frère Drebber ?

— Prévenez-le, lui et les autres,… de neuf à sept.

— De sept à cinq », répéta le second personnage, et les deux silhouettes s’éloignèrent, chacune dans une direction différente. Les dernières paroles échangées étaient évidemment un mot de passe. Dès que le bruit des pas se fut évanoui dans le lointain, Jefferson Hope se leva d’un bond et aida ses compagnons à franchir la brèche, puis les guidant à travers champs il les fit marcher aussi vite que possible soutenant la jeune fille, ou la portant presque, lorsque les forces semblaient lui manquer.

« Dépêchons, dépêchons, murmurait-il de temps à autre. Nous sommes à hauteur des vedettes et tout dépend de notre célérité. Dépêchons. »

Dès qu’ils eurent atteint la grande route, ils avancèrent plus rapidement, ils eurent la chance de ne rencontrer qu’une seule personne, mais ils purent se glisser dans un champ avant d’être reconnus. Près de la ville, le chasseur obliqua et s’engagea dans un