Page:Doyle - Un crime étrange.djvu/50

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

simplifie pas au contraire ? observa Holmes. Mais nous n’apprendrons rien de plus en restant à contempler cet anneau ; qu’avez-vous trouvé dans les poches ?

— Tout est là, dit Gregson, montrant une réunion d’objets posés sur l’une des marches de l’escalier : une montre en or no 97,163 venant de chez Barraud de Londres ; une chaîne en or, dite « Albert », solide et très lourde ; une bague en or avec une devise maçonnique, une épingle en or représentant la tête d’un bull-dog dont les yeux sont formés par deux rubis ; un porte-cartes en cuir de Russie, contenant des cartes au nom d’Enoch J. Drebber, de Cleveland, ceci correspondant d’ailleurs aux initiales E. J. D. marquées sur le linge ; pas de porte-monnaie, mais de l’argent à même dans la poche, 7 livres 13 sh. (188 fr. 75) ; une édition de poche du Décaméron, de Boccace, portant sur la première page le nom de Joseph Stangerson ; deux lettres, l’une au nom de E. J. Drebber, l’autre à celui de Joseph Stangerson.

— Et quelle adresse portent ces lettres ?

— Banque américaine, Strand, poste restante. Elles sont toutes les deux de la Compagnie des paquebots Guion et se rapportent au départ de ses bateaux, de Liverpool. Il est clair que ce malheureux était sur le point de retourner à New-York.

— Avez vous fait une enquête sur ce Stangerson ?