Page:Doyle - Un crime étrange.djvu/7

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je dois habiter avec quelqu’un, je préférerais que ce fût avec un homme studieux et d’habitudes tranquilles. Je ne suis pas encore assez fort, voyez-vous, pour supporter beaucoup de bruit ou d’agitation, et d’ailleurs j’ai eu assez de tout cela en Afghanistan pour en être rassasié jusqu’à la fin de mes jours. Comment faire pour rencontrer votre ami ?

— Il est bien probablement au laboratoire, répliqua Stamford ; ou bien il n’y met pas les pieds pendant des semaines entières, ou bien il y travaille du matin jusqu’au soir. Si vous voulez, nous prendrons une voiture après déjeuner et nous irons jusque-là.

— Parfaitement », répondis-je, et là-dessus nous nous mîmes à parler d’autre chose.

En nous rendant à l’hôpital, Stamford me donna encore quelques détails sur mon futur compagnon.

« Il ne faut pas m’en vouloir, commença-t-il, si vous ne vous entendez pas avec l’individu en question ; je ne le connais guère que pour l’avoir rencontré de temps à autre au laboratoire. C’est vous qui avez eu l’idée de cet arrangement, ne m’en rendez donc pas responsable.

— Si nous ne nous entendons pas, repris-je, il sera facile de nous séparer. Cependant, Stamford, ajoutai-je, en le regardant fixement, il me semble, que vous ayez des raisons spéciales pour vous laver les mains de tout ce qui pourrait advenir. Y a-t-il