Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/126

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« Le lendemain de mon aventure, j’allai examiner avant le déjeuner la chambre dans laquelle Barrymore avait pénétré la nuit précédente.

« Je remarquai que la fenêtre par laquelle notre homme regardait si attentivement la lande avait une particularité, celle de donner le plus près sur la campagne. Par une échappée ménagée entre deux rangées d’arbres, une personne placée dans la situation occupée par le valet de chambre, pouvait découvrir un assez vaste horizon, alors que, des autres croisées, elle n’en aurait aperçu qu’un coin très restreint.

« Il résultait de cette constatation que Barrymore avait choisi cette fenêtre dans le dessein de voir quelque chose ou quelqu’un sur la lande. Mais, comme la nuit était obscure, on ne pouvait supposer qu’il eût l’intention de voir quelqu’un.

« Je pensai tout d’abord à une intrigue d’amour. Cela expliquait et ses pas furtifs et les pleurs de sa femme.

« Barrymore est un fort beau garçon, bien fait pour séduire une fille de la campagne.

« Cette supposition paraissait donc très vraisemblable. De plus, la porte, ouverte après mon retour dans ma chambre, indiquait qu’il était sorti pour courir à quelque rendez-vous clandestin.

« Le lendemain matin, je raisonnais donc ainsi et je vous communique l’orientation de mes soupçons, bien que la suite ait prouvé combien peu ils étaient fondés.

« La conduite de Barrymore pouvait s’expliquer