Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/137

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visage éploré de Mme Barrymore et des pérégrinations clandestines de son mari.

« Félicitez-moi, mon cher Holmes… Dites-moi que je n’ai pas déçu l’espoir que vous aviez placé dans mes qualités de détective, et que vous ne regrettez pas le témoignage de confiance dont vous m’avez honoré en m’envoyant ici. Il ne m’a fallu qu’une nuit pour tirer tout cela au clair !

« En disant une nuit, j’exagère. Deux nuits m’ont été nécessaires, car, la première, nous avons fait chou blanc.

« Nous étions restés dans la chambre de sir Henry à fumer des cigarettes jusqu’à trois heures du matin. Sauf le carillon de l’horloge du hall, aucun bruit ne frappa nos oreilles.

« Ce fut une veillée peu réjouissante, qui se termina par notre assoupissement dans les bras de nos fauteuils respectifs.

« Nous ne nous décourageâmes pas pour cela, et nous convînmes de recommencer.

« La nuit suivante, nous baissâmes la lampe et, la cigarette aux lèvres, nous nous tînmes cois.

« Ah ! combien les heures s’écoulèrent lentement ! Cependant nous avions pour nous soutenir l’ardeur du chasseur qui surveille le piège dans lequel il espère voir tomber la bête de chasse.

« Une heure sonna… puis deux heures.

« Pour la seconde fois, nous allions nous séparer bredouilles, lorsque d’un même mouvement nous nous levâmes de nos sièges.

« Un pas glissait furtivement le long du corridor.