Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/165

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nous. Il ne se passait pas de jour qu’il ne vînt au château s’informer de ce que nous devenions.

« Mortimer insista pour me faire monter dans sa voiture, il voulait me reconduire un bout de chemin.

« Il me fit part de la préoccupation que lui causait la perte de son caniche. Le chien s’était échappé sur la lande et, depuis lors, son maître ne l’avait plus revu.

« Je prodiguai à ce bon docteur toutes sortes de consolations, mais je revis dans mon esprit le cheval disparaissant dans la fondrière de Grimpen, et je me dis que notre ami ne retrouverait plus son fidèle compagnon.

« — À propos, Mortimer, lui dis-je, tandis que la voiture nous cahotait, je présume que vous connaissez toutes les personnes qui habitent ici, dans un rayon de plusieurs milles.

« — Vous avez raison.

« — Dans ce cas, pourriez-vous m’apprendre quelle est la femme dont le nom et le prénom commencent tous les deux par la lettre L ? »

« Le docteur réfléchit pendant un instant.

« — Non, fit-il. Il existe bien quelques laboureurs et quelques bohémiens dont j’ignore le nom ; mais, parmi les femmes de bourgeois ou de fermiers, je n’en vois pas qui aient ces initiales. Attendez un peu ! reprit-il après une pause… Il y a Laura Lyons,… ses initiales sont bien L. L ;… seulement elle demeure à Coombe Tracey.

« — Qui est-elle ? demandai-je.