Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/179

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— Dans l’intervalle, j’avais reçu du secours d’un autre côté.

— Pourquoi ne pas écrire une seconde fois à sir Charles pour lui expliquer tout cela ?

— Je l’eusse certainement fait si les journaux du lendemain matin n’avaient pas annoncé sa mort. »

Le récit de Mme Lyons était vraisemblable et cohérent. Pour en contrôler la véracité, il ne me restait plus qu’à vérifier si, vers cette époque, elle avait introduit une action en divorce contre son mari.

D’autre part, il me paraissait inadmissible qu’elle osât affirmer ne pas être allée à Baskerville, si elle s’y était réellement rendue ; elle aurait dû s’y faire porter en voiture et ne rentrer à Coombe Tracey qu’aux premières heures du matin. Or, comment tenir ce voyage secret ?

Selon toute probabilité, Mme Lyons m’avait confessé toute la vérité — ou tout au moins une partie de la vérité.

Je m’en retournai confus et découragé.

Ainsi donc, une fois encore, je me heurtais à un obstacle qui me barrait la voie au bout de laquelle j’espérais trouver la clef du mystère que j’avais mission de découvrir.

Et cependant, plus je songeais au visage et à l’attitude de Mme Lyons, plus j’avais le pressentiment qu’elle me cachait quelque chose.

Pourquoi était-elle devenue si pâle ?

Pourquoi avais-je dû lutter pour lui arracher certaines explications ?