Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/180

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Pourquoi enfin avait-elle gardé le silence au moment du drame ?

Et ses explications mêmes ne la rendaient pas aussi innocente à mes yeux qu’elle aurait voulu le paraître ?

Pour l’instant, je résolus de ne pas pousser plus loin mes investigations du côté de Mme Lyons et de chercher, au contraire, la solution du problème parmi les huttes de pierre de la lande.

Le renseignement fourni par Barrymore était très vague. Je m’en convainquis pendant mon retour au château, à la vue de cette succession de collines qui portaient toutes les traces de l’habitation des anciens hommes.

La seule indication précise consistait à affecter à l’inconnu une de ces antiques demeures de pierre. Or, j’en comptais plus de cent disséminées un peu partout sur la lande.

Cependant, depuis que j’avais vu l’homme juché sur le sommet du pic Noir, j’avais un point de repère pour me guider. Je me promis de concentrer mes recherches autour de ce point.

De là-haut, je pouvais explorer successivement toutes les huttes, jusqu’à ce que j’eusse découvert la bonne. Si j’y rencontrais mon inconnu, je saurais bien, mon revolver aidant, lui arracher son secret. Il faudra qu’il m’apprenne qui il est et pourquoi il nous espionne depuis si longtemps !

Il nous avait échappé au milieu de la foule de Regent street ; dans cette contrée déserte, la même manœuvre serait plus difficile.