Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/241

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Nous le conduisîmes jusqu’à une roche sur laquelle il s’assit, tout frissonnant, la tête enfouie entre ses mains.

« Il faut que nous vous quittions, dit Holmes. Nous devons achever notre tâche et chaque minute a une importance capitale. Nous tenons notre crime, à cette heure ; il ne nous manque plus que le criminel. »

Et, tandis que nous nous hâtions dans le petit sentier, mon ami ajouta :

« Il y a mille à parier contre un que nous ne trouverons plus Stapleton chez lui. Les coups de revolver lui auront appris qu’il a perdu la partie.

— Nous étions assez loin de Merripit house, hasardai-je ; le brouillard aura étouffé le bruit des détonations.

— Il suivait le chien pour l’exciter,… vous pouvez en être certain… Non, non,… il est déjà loin !… D’ailleurs nous fouillerons la maison pour nous en assurer. »

La porte d’entrée était ouverte. Nous nous ruâmes à l’intérieur, courant d’une chambre à l’autre, au grand étonnement d’un vieux domestique que nous rencontrâmes dans le corridor.

Seule, la salle à manger était restée éclairée. Holmes prit la lampe et explora jusqu’aux plus petits recoins. Nous ne découvrîmes aucune trace de Stapleton. Cependant, à l’étage supérieur, on avait fermé une porte à clef.

« Il y a quelqu’un ! s’écria Lestrade. J’ai entendu du bruit… Ouvrez ! »