Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/254

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« Au cours de ses recherches entomologiques, il avait découvert le sentier qui conduisait au cœur de la grande fondrière ; il trouva la cachette sûre pour l’animal, et il l’enchaîna à une niche. Puis il attendit une occasion propice.

« Elle ne se présenta pas immédiatement. Impossible d’attirer, la nuit, le vieux gentilhomme hors de chez lui. Plusieurs fois, Stapleton rôda dans les environs, accompagné de son chien — mais sans succès. Ce fut pendant ces infructueuses tournées que des paysans aperçurent son terrible allié et que la légende du chien-démon reçut une nouvelle confirmation.

« Il avait espéré que sa femme le seconderait dans ses projets contre sir Charles, mais elle s’y refusa énergiquement. Elle ne voulait pas entraîner le vieux gentilhomme dans un commerce sentimental qui le livrerait sans défense à son ennemi. Les menaces et même les coups — je suis honteux de le dire — ne purent briser la résistance de la pauvre femme. Elle s’obstina à ne se mêler de rien, et Stapleton se trouva fort embarrassé.

« En s’éprenant d’une belle amitié pour ce drôle et en l’instituant le dispensateur de ses libéralités envers l’infortunée Laura Lyons, sir Charles lui fournit l’occasion qu’il recherchait depuis longtemps.

« Il se dit célibataire et exerça rapidement une influence considérable sur l’esprit de la fille de Frankland ; il lui persuada qu’il l’épouserait, si elle parvenait à obtenir son divorce.