Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/52

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« Vite ! votre chapeau, Watson ! » dit-il.

Il courut en robe de chambre vers son cabinet de toilette, d’où il ressortit quelques secondes après en redingote.

Nous descendîmes l’escalier quatre à quatre, et nous nous précipitâmes dans la rue.

À deux cents mètres devant nous, nous aperçûmes le docteur Mortimer et sir Henry Baskerville se dirigeant vers Oxford street.

Je demandai à mon ami :

« Voulez-vous que je coure et que je les arrête ?

— Gardez-vous-en bien, Watson. Votre compagnie me suffit, si la mienne ne vous déplaît pas… Ces messieurs avaient raison… il fait très bon marcher ce matin. »

Holmes hâta le pas, jusqu’à ce que nous eussions diminué de moitié la distance qui nous séparait de nos nouveaux amis.

Alors, laissant entre eux et nous un intervalle d’environ cent mètres, nous parcourûmes Oxford street, puis Regent street.

Bientôt Holmes poussa un cri de joie. Je suivis la direction de son regard et je vis un hansom-cab, rangé le long du trottoir, reprendre sa marche en avant. Un voyageur l’occupait…

« Voilà notre homme ! s’écria Holmes. Venez vite ! Nous pourrons au moins le dévisager, faute de mieux ! »

Comme dans un éclair, je vis une barbe noire broussailleuse et des yeux perçants qui nous regardaient à travers la glace du cab. Aussitôt la