Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/122

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« — C’est, ma foi, parfaitement vrai ! Vous vous rappelez, Victor, dit-il, en s’adressant à son fils, ces braconniers que nous avons arrêtés ? Ils ont juré de nous assassiner, et sir Edouard Hoby a été en effet attaqué. Depuis lors, je me suis toujours tenu sur mes gardes. Mais comment diable, monsieur Holmes, avez-vous pu le découvrir ?

« — Vous possédez, répondis-je, une fort belle canne. La marque qu’elle porte m’indique qu’elle n’est pas à vous depuis plus d’un an ; de plus, vous avez voulu en faire une arme sérieuse en coulant dans le pommeau du plomb fondu ; j’en ai donc conclu que vous redoutiez une attaque.

« — Quoi encore ? demanda-t-il en souriant.

« — Vous avez beaucoup boxé dans votre jeunesse.

« — C’est exact. Mais comment diable le savez-vous ? Ai-je eu le nez cassé ou écrasé ?

« — Non, je constate seulement que vos oreilles ont cet aplatissement et cet épaississement qui caractérisent le boxeur.

« — Que remarquez-vous encore ?

« — D’après les callosités de vos mains, il est clair que vous avez beaucoup manié la pelle et la pioche.

« — J’ai fait toute ma fortune dans les mines d’or.

« — Vous avez été en Nouvelle-Zélande.