Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/163

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stipulé que lorsque j’en aurais besoin, je pourrais vous la réclamer.

« — Certainement, dis-je, elle vous appartient.

« — Eh bien ! il me faut cent livres.

« J’avoue que je fus un peu surpris, m’étant imaginé qu’il s’agissait simplement d’un achat de robe ou d’un objet de toilette quelconque.

« — Et pourquoi faire, mon Dieu ?

« — Oh ! dit-elle d’un ton négligent, vous m’avez promis d’être mon banquier tout simplement et les banquiers, vous le savez, ne font pas de questions.

« — Si vous le désirez sérieusement, lui répondis-je, il est bien entendu que vous aurez cet argent.

« — Certainement, je le désire.

« — Et vous ne voulez pas me dire l’usage que vous comptez en faire ?

« — Si, un jour peut-être, mais pas maintenant, Jack. »

« Je dus, bon gré, mal gré, me contenter de cette réponse, quoique ce fût le premier secret qu’il y eût entre nous. Je lui donnai un chèque, et n’y pensai plus. Il se peut que ce fait n’ait aucun rapport avec ce qui arriva ensuite, mais j’ai cru devoir vous le rapporter.

« Je viens de vous dire qu’il y a un cottage à peu de distance de notre maison. Un champ seul nous en sépare, mais pour y arriver, il faut suivre