Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/171

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der votre secret, mais j’exige de vous la promesse de ne plus faire de visites nocturnes dans cette maison, de ne plus agir en dehors de moi. Je veux bien oublier ce qui s’est passé, si vous prenez l’engagement de ne plus jamais recommencer.

« — J’étais sûre que vous auriez confiance en moi, s’écria-t-elle. Il en sera fait selon votre volonté. Allons-nous-en, je vous en prie ; rentrons vite. »

« En parlant, elle m’entraînait par la manche. Tout en marchant je me retournai et j’aperçus distinctement à la fenêtre du premier étage ce visage jaune et livide dont les yeux suivaient de loin nos mouvements. Quel lien pouvait-il y avoir entre cette créature et ma femme, et comment connaissait-elle cette servante commune et grotesque que j’avais vue la veille ? C’était une étrange énigme et j’avais pourtant la conviction que je n’aurais pas de repos tant qu’elle ne serait pas éclaircie.

« Les deux jours suivants, je restai à la maison et ma femme sembla observer loyalement nos conventions, car à ma connaissance elle ne bougea pas. Mais le troisième jour, j’acquis la certitude que, malgré sa promesse, elle n’échappait pas à la secrète influence qui l’éloignait de son mari et de son devoir.

« J’étais allé en ville, et j’étais revenu par le train de 2 heures 40 au lieu de celui de 3 heures 36