Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/187

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Pendant les trois premiers mois, je fus si occupé que je ne vis pas souvent mon ami Sherlock Holmes ; je n’avais matériellement pas le temps d’aller jusqu’à Baker Street, et lui, n’allait jamais que là où l’appelait sa profession. Je fus donc assez surpris, un beau matin, en ouvrant, après déjeuner, le British Medical Journal, d’entendre le coup de sonnette accompagné des éclats de voix, un peu stridents, et bien connus, de mon vieux camarade.

— Ah ! mon cher Watson, dit-il en faisant irruption chez moi, je suis enchanté de vous voir. J’espère que Mrs. Watson est tout à fait remise des émotions que lui a causées notre aventure de la Marque des Quatre ?

— Merci, nous allons tous deux à merveille, répondis-je, en lui serrant affectueusement la main.

— Et j’espère aussi, continua-t-il, en s’installant sur le fauteuil à bascule, que les soucis de la pratique médicale n’ont pas entièrement détruit chez vous l’intérêt que vous preniez autrefois à nos petits problèmes de déduction.

— Nullement. Hier soir encore, je relisais mes notes et je classais quelques-uns de nos succès passés.

— Vous ne considérez pas, au moins, notre liste comme close.

— Pas le moins du monde. Je ne demande