Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/19

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des renseignements certains. Mais lorsqu’on lui représenta sa cravate, il devint très pâle et ne put arriver à expliquer comment elle se trouvait entre les mains de la victime. Ses vêtements étaient encore mouillés et prouvaient qu’il s’était trouvé dehors la nuit précédente pendant l’orage ; enfin sa canne, un gros gourdin en bois des Indes, plombé à son extrémité, semblait être précisément l’arme avec laquelle on avait pu, au moyen de coups répétés, occasionner les terribles blessures auxquelles avait succombé l’entraîneur.

« D’un autre côté, le sang dont était couvert le couteau de Straker montrait qu’au moins un de ses agresseurs devait porter les marques de la lutte qui avait eu lieu ; or, on n’a pas découvert sur la personne de Simpson la moindre trace de blessure…

« Vous voyez, Watson, que vous tenez maintenant dans le creux de votre main tous les faits révélés par l’enquête ; si vous vous trouviez en mesure de me donner quelques éclaircissements, vous me rendriez vraiment service. »

J’avais écouté avec la plus grande attention l’exposé qu’Holmes venait de me faire avec cette clarté si caractéristique chez lui. Quoique la plupart des faits me fussent déjà connus, je n’avais pas jusque-là suffisamment apprécié l’importance relative qu’ils pouvaient avoir entre eux