Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/250

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était, me dit mon ami, un Cavalier célèbre et Charles II, dans sa vie errante, se servait de lui comme de son bras droit.

« — Ah ! vraiment, répondis-je. Eh bien ! je crois que nous avons éclairci le dernier point obscur. Et je dois vous féliciter d’être entré en possession (un peu tragiquement peut-être) d’une relique qui a une grande valeur intrinsèque, mais dont l’intérêt, au point de vue historique, est inappréciable.

« — Que représente donc cette relique ? demanda-t-il surpris.

« — Rien moins que l’antique couronne des rois d’Angleterre !

« — La couronne ?…

« — Oui, parfaitement. Reportez-vous au rituel. Que dit-il. « À qui cela appartient-il ? — À celui qui est parti ». Or, ceci se passait après l’exécution de Charles Ier, puis : « À qui cela appartiendra-t-il ? — À celui qui viendra. » Charles II, dont on prévoyait l’avènement, me paraît tout désigné par cette réponse. Je crois qu’il n’est plus douteux que ce diadème, informe et tordu, ait orné autrefois le front royal des Stuarts.

« — Et comment s’est-il retrouvé au fond de l’étang ? demandai-je.

« — Ah ! ceci est une question à laquelle il me faut quelque temps réfléchir.

« Après une pause sérieuse je me mis en devoir