Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/92

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Non.

— Vous en êtes sûr ?

— Absolument.

— Puisque vous n’en aviez jamais parlé, puisque M. Phelps n’en avait jamais parlé, puisque personne ne savait rien de l’affaire, alors la présence du voleur dans la pièce fut purement fortuite. Ce document représentait pour lui la fortune : il s’en empara.

L’homme d’État sourit.

— Ceci ne rentre pas dans mon domaine.

Holmes réfléchit un moment.

— Il est un autre point très important que je voudrais vous soumettre, ajouta-t-il. Vous redoutiez, j’imagine, que la divulgation des clauses du traité n’entraînât de graves conséquences ?

Une ombre passa sur la physionomie de l’homme d’État.

— De très graves conséquences, en effet.

— Et se sont-elles produites ?

— Pas encore.

— Si le traité était parvenu, supposons, au ministère des Affaires étrangères de France ou de Russie, vous vous attendriez à en entendre parler ?

— Oui, dit lord Holdhurst, avec une grimace, je m’y attendrais.

— Puisque neuf semaines environ se sont écoulées depuis lors et que rien n’a encore trans-