Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/93

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

piré, il n’est pas interdit de supposer que, pour une raison quelconque, le traité n’y est point parvenu.

Lord Holdhurst haussa les épaules.

— Il est difficile de croire, monsieur Holmes, que le voleur n’a pris ce traité que pour le faire encadrer et l’accrocher au mur !

— Peut-être espère-t-il en avoir un prix plus élevé.

— S’il attend encore, il n’aura plus rien du tout : la convention doit, dans très peu de mois, cesser d’être secrète.

— Cela est extrêmement important, dit Holmes. Évidemment, on peut supposer que le voleur est tombé malade subitement.

— D’une fièvre cérébrale, par exemple ?… demanda l’homme d’État en regardant mon ami du coin de l’œil.

— Je ne dis pas cela, répliqua Holmes sans se troubler. Et, maintenant, lord Holdhurst, nous avons déjà trop abusé de votre temps si précieux ; nous allons vous dire adieu.

— Je souhaite, moi, plein succès à votre enquête, quel que doive être le criminel, répondit le gentilhomme, tandis qu’il nous reconduisait jusqu’à la porte, où il nous salua.

— C’est un caractère que cet homme-là, me dit Holmes lorsque nous nous retrouvâmes dans Whitehall. Mais il a de la peine à soutenir sa