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APPENDICE

la culpabilité de l’homme qu’il n’avait pu faire condamner qu’en violant la loi et qu’en trompant les officiers du Conseil de guerre.

La lettre authentique de mon mari dément le propos qui lui a été prêté.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Député, l’assurance de mes sentiments distingués.

Lucie Dreyfus.
Paris, 14 janvier 1898.

II

Madame Dreyfus à M. G. Cavaignac

Monsieur le député,

Vous me dites qu’un témoignage écrit des déclarations du capitaine Lebrun-Renault existe entre les mains de M. le ministre de la guerre.

Je dois à mon mari, à mes enfants, à la vérité de dissiper l’équivoque de votre réponse.

Ce témoignage écrit qui a été si subitement révélé par vous, que le ministre d’ailleurs ne produit pas, est-il ou n’est-il pas du capitaine Lebrun-Renault ?

S’il n’est pas du capitaine Lebrun-Renault lui-même, il est sans valeur ; c’est un mensonge à ajouter à tous ceux qu’a fait M. du Paty de Clam depuis le premier jour, quand il affirmait que mon mari, écrivant sous sa dictée, s’était mis à trembler — alors que la page écrite, ce jour-là, par mon mari ne