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un peu plus prononcés ; il releva la tête, son état général semblait s’être bien amélioré ; six heures après, il succomba.

c. Sang de lapin, de cochon et de veau injecté au chat. — Dieffenbach a aussi injecté du sang de lapin dans un chat ; une seconde après l’opération, il put remarquer que la respiration était accélérée, l’animal poussait des cris plaintifs, et était en proie à de violentes convulsions. Au bout d’une minute, calme parfait, qui dura quinze secondes. Puis l’animal se mit à ramper en se servant des pattes de devant. À la fin de la douzième minute, tremblement violent de tous les membres, auquel succéda un très grand accablement général. Pendant trois jours, l’animal fut sans appétit, le ventre était tuméfié et la chaleur animale avait sensiblement diminué. Il succomba le quatrième jour. À l’ouverture du cadavre, on constata que tous les organes intérieurs étaient pâles et friables, que le canal intestinal, distendu par des gaz, avait sa membrane interne très pâle ; le cerveau et le cervelet étaient aussi très pâles, et le cœur ne contenait que quelques gouttes de sang brunâtre.

Du sang de cochon, injecté dans les vaisseaux de deux chats, a produit des désordres très graves, qui semblaient annoncer une mort prochaine ; une demi-heure après que l’injection a été pratiquée, sont survenus des vomissements et des évacuations alvines très abondantes. Six heures après, fièvre très intense ; le lendemain, cessation de tous les accidents et rétablissement progressif. Chez un chien, les résultats furent à peu près les mêmes.

« Une once de sang environ fut tirée de la jugulaire d’un jeune chat, et on injecta en place la même quantité de sang de veau, tenu à l’air pendant vingt-quatre heures, mais passé à travers un linge et convenablement