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IX

quantité de sang à injecter.


Il est difficile de dire exactement quelle est la quantité de sang qu’on doit injecter. En thèse générale, on peut admettre que la mort survient, lorsque l’animal a perdu les trois quarts ou les sept huitièmes de la masse de son sang ; quoiqu’elle puisse avoir lieu après une perte d’un quart ou d’un huitième, cas qui sont du reste assez rares. Il est facile d’apprécier approximativement la perte du sang subie par le malade, et on peut juger alors de la quantité qu’on doit injecter. Le quart ou les deux cinquièmes de la quantité de fluide perdu, peuvent atteindre le but qu’on se propose. En injectant du sang dans les veines d’un animal affaibli par une hémorrhagie, on ne veut pas obtenir une cure subite, instantanée ; il s’agit d’empêcher le malade de mourir, de réparer ses forces, ou mieux de lui procurer les moyens de les réparer graduellement lui-même. C’est ce qu’on fait en n’injectant que la quantité de sang nécessaire, pour produire une excitation vitale, capable d’entretenir les fonctions des différents organes rémunérateurs.

Si la quantité de sang injecté était trop considérable, l’action produite sur le système nerveux donnerait lieu à de violentes convulsions, qui pourraient être suivies de mort. Il ne faut pas non plus, pour le même motif, pousser l’injection avec trop de force. Nous ne partageons donc pas les idées de M. Soden, qui dit de ne pas craindre d’injecter trop de sang, les dangers ayant été exagérés.

Dans l’exposé que nous venons de faire des effets produits par l’injection du sang d’animaux sur des animaux d’espèce