Page:Dumas - Essai sur l’irritabilité.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 16 —

sont remis sur le tapis par Brown (1780) qui revient aux idées de Glisson. Il démontre que le principe vital tel qu’on l’entendait, n’était qu’une simple hypothèse ; que la manifestation de la vie exige deux conditions essentielles, un organisme et un milieu. Saisissant l’influence des agents externes sur les corps vivants, il émet que les tissus possèdent une propriété intrinsèque (Incitabilité), qui leur permet de réagir sous l’action des agents modificateurs ou milieux (Incitamenta.) C’est uniquement la théorie de Glisson développée et dont les noms sont changés.

Quoique plus générale, la doctrine de Brown pèche en partie par sa base, car ce physiologiste confond tous les incitants, il ne tient compte ni de leur nature, ni de leur quantité, ni de leur qualité. Dans sa pensée leur action semble être la même sur tous les tissus.

Il est presque inutile de nous arrêter à l’orgasme de Lamarck, qui n’est qu’un mot nouveau et sans grande valeur.

Tiedman ne fit encore que changer, les noms ; il appela Excitabilité, l’irritabilité de Glisson et l’incitabilité de Brown ; les irritants ou incitants devinrent des Excitants. C’était tourner toujours autour du même cercle.

Pour faire quelque chose de nouveau, Tiedman va plus loin que le physiologiste écossais ; il avance que les liquides dépendant directement du sang sont excitables. Il distingue même les excitants qui agissent sur les mouvements volontaires de ceux qui portent