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cellulaire comme du dicotylédone, de l’amibe comme de l’homme[1].

Faut-il s’étonner de ces divers modes de manifestation du mouvement dans différents corps ? Est-ce que la lumière, la chaleur, l’électricité ne sont pas d’autres modes du mouvement ? Ne sont-elles pas des variantes de l’attraction universelle ? Pourquoi ce mouvement resterait-il un, identique, en passant d’un corps moins complexe à un corps plus complexe ?

Dans les êtres vivants, il existe à côté de l’Irritabilité nutritive, l’Irritabilité fonctionnelle[2], qui n’est que la manière spéciale des tissus de réagir sous l’effet de l’excitation, c’est-à-dire la résistance d’une force à l’action d’une autre force.

De même que l’irritabilité nutritive établit la différence entre le règne minéral et le règne organique, de même l’irritabilité fonctionnelle sépare le monde végétal du monde animal.

Chez la plante, la chlorophylle à la propriété, sous l’influence des rayons solaires, de décomposer l’acide carbonique et de fixer le carbone, pour rejeter l’oxygène ; c’est un phénomène qui dépend de l’irritabilité fonctionnelle.

En résumé, tous les atomes sont en mouvement ce mouvement varie sous la modification des molécules ; ces molécules se groupent en grand nombre et

  1. Cl. Bernard. Revue des cours scientifiques, 1873, no 15, p. 733.
  2. Voir Revue des cours scientifiques, année 1873. no 15, p. 338.