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soleil, d’où provient-il lui-même ? Quel est le mouvement primitif et inconnu qui l’a engendré ?… Ici vient se briser toute la puissance humaine ; sans nous arrêter aux opinions émises, nous croyons qu’il est plus sensé de répondre avec Bacon que « la recherche du pourquoi des choses, nous conduit toujours à une cause sourde qui ne répond plus à nos questions. »

Les plantes et les animaux sont ainsi sous la dépendance de deux forces : l’irritabilité nutritive et l’irritabilité fonctionnelle.

L’histologie a démontré que tous les êtres vivants sont composés de cellules ou de dérivés de cellules (fibres, granulations) auxquelles on a donné le nom d’organismes élémentaires.

Or, la cellule animale ne se distingue pas de la cellule végétale au point de vue de sa composition ; elles baignent l’une et l’autre dans un même liquide ou du moins dans des liquides identiques[1]. Du reste ne sait-on pas qu’arrivés aux derniers degrés de l’échelle animale, dans la classe des monocellulaires, les savants n’osent plus se prononcer et restent indécis entre le règne animal et le règne végétal ?

Toutes ces cellules possèdent la même propriété, celle d’absorber l’oxygène et de rejeter de l’acide carbonique (respiration). Cet O sert à brûler les hydrocarbonés qui composent le contenu de la cellule. Cette combustion entraîne un mouvement nouveau

  1. Claude Bernard, Revue des cours de sep. 1873, p. 274.