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tenus dans l’organisme et selon la proportion donnée.

Il découle de là que les aliments exigent, dans leur constitution, les mêmes corps simples que nous avons trouvés dans le corps animal, sinon, le mouvement moléculaire sera arrêté.


SANG. — Le sang constitue le milieu interne, il n’est pas indépendant des milieux externes[1] ; c’est lui qui reçoit leur influence, il est pour ainsi dire le trait d’union entre eux et les organismes élémentaires. Il baigne les tissus dans tous les sens et les pénètre en leur apportant les matériaux propres au mouvement vital.

Sa composition est complexe ; il renferme des globules et les entraîne avec lui sans les imbiber, car ces globules renferment un liquide potassique, tandis que le sérum contient de la soude. On rencontre divers autres éléments, de l’albumine, de la matière fibrino-plastique, des sels, des gaz, etc.

Nous ferons remarquer que le sang est on ne peut mieux disposé pour être modifié par les milieux cosmiques. Si sa composition s’altère, aussitôt il n’apporte plus les mêmes éléments aux organules ; les cellules, les fibres, les granulations ne reçoivent plus leur contingent, le mouvement moléculaire se modifie et l’Irritabilité peut disparaître peu à peu.

  1. Cl. B. Revue des cours scient. année 1S73. N. 13, p. 291.