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sée ne peut se développer spontanément dans l’organule.

Considérons un organisme à son origine : ne prendra-t-il pas son développement complet si les milieux ne varient pas ? Au moment où il entre dans la sphère des êtres vivants, s’il est irrégulier, difforme, incomplet, n’est-ce pas dû à la modification du milieu dans lequel il a germé ?

Donc, pour que la vie soit telle que la représente la conception idéale, il faut que les milieux soient normaux.

Comme corollaire de ces données nous dirons que l’organisme qui se trouve dans ces conditions est à l’état normal.

Répétons-le et nous ne saurions trop insister sur ce point : le mouvement vital exige pour se manifester que le rapport qui existe entre les milieux et l’organisme soit déterminé et par contre invariable.

Tous ces milieux ont leur constitution arrêtée. Il est facile de comprendre, vu cette multiplicité des agents qui agissent sur l’organisme, la difficulté de pénétrer les faits morbifiques. Si l’on n’avait qu’un milieu à envisager dans un cas pathologique donné, on n’aurait qu’à chercher la modification subie par le milieu pour arriver à la cause. Mais il n’en est pas ainsi ; les agents sont complexes ; quel est celui qui a été modifié ? Comment les isoler pour agir alternativement sur l’une sur l’autre ?


DE LA MALADIE. — Bien souvent on a voulu faire une entité de la maladie, un être inconnu, imma-