Page:Dumoulin - Études et portraits d'autrefois (1911).djvu/293

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« Dans le courant d’août, je me suis trouvé à l’affaire de Toutain le boulanger, dont les jours étaient menacés ; je fus la même nuit chez le sieur Chapuy, négociant, rue Neuve, prêt à être attaché à un réverbère que l’on avait descendu dans sa cour...

« De service à la porte dite du Dragon, ce fut moi qui arrêtai les chasseurs des trois évêchés venus dans notre ville sans aucun ordre, ce qui donna lieu à une telle émeute qu’une grande partie des habitants se portèrent à cet endroit. Je parvins, après beaucoup de peine, à faire retirer deux particuliers que l’on soupçonnait d’être les auteurs de l’ordre de l’arrivée de la troupe et que l’on voulait frapper à diverses reprises avec des marteaux et autres instruments. Enfin, je vins à bout, d’après les ordres, de faire aller ce détachement à Trianon, où il bivouaqua jusqu’au lendemain que la garde nationale fut les chercher pour les faire entrer dans la ville.

« Dans ces temps de trouble, j’ai été envoyé à Rocquencourt avec un détachement de cent hommes pour faire des patrouilles dans les bois de la Selle, où je fis fermer à deux heures du matin la porte de Bel-Air que le citoyen Noël avait laissée ouverte.

« J’ai été avec un frère d’armes à l’affaire du boulanger, où des malveillants avaient mis le feu.

« J’ai été de plusieurs détachements jusqu’à huit lieues pour le transport des grains et l’arrivée des farines.