Page:Dupin - De l’éléphantiasis des bêtes bovines.djvu/11

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Presque toujours, l’éléphantiasis apparaît dans les mauvais pays, où le foin est médiocre et insuffisant, où le travail est pénible, outré et continuel.

Tout le monde sait que c’est le plus fréquemment pendant les fortes chaleurs que l’éléphantiasis exerce ses ravages. Ainsi, il commence ordinairement à apparaître au mois de juin et ne cesse que vers l’entrée de l’hiver. Et du reste, qu’elle est l’époque de l’année où les travaux sont plus pénibles, plus considérales ?

Si à ces deux causes réunies vient encore s’ajouter une mauvaise nourriture, nous aurons toutes les conditions voulues pour que la maladie se développe. On sait, en effet, que l’insuffisance des aliments amène la diminution des globules du sang. Les globules ne sont-ils pas comme l’âme du sang, puisque leur diminution et leur appauvrissement produisent la faiblesse générale, la petitesse du pouls, la pâleur des muqueuses, etc., etc. ? Dans le cas qui nous occupe, il est possible, il est probable même que les follicules sébacés qui sécrètent la matière grasse destinée à lubrifier la peau sont affaiblis, que leur sécrétion est diminuée, et que, comme conséquence, l’enveloppe cutanée ne se trouvant plus dans ses conditions physiologiques, est prédisposée à devenir malade.

Causes occasionnelles. — Ce sont : 1° Les arrêts de transpiration ; 2°l’insolation ; 3° les étables insalubres.