Page:Dupin - De l’éléphantiasis des bêtes bovines.djvu/14

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renouveler, se charge de vapeurs irritantes et irrespirables, provenant du fumier, de l’urine, des transpirations pulmonaires et cutanées, et irrite la peau, les yeux, la pituitaire, d’une manière permanente. C’est aussi dans ces étables qu’on voit assez communément des conjonctivites, l’eczéma, l’échauboulure régner enzootiquement pendant les fortes chaleurs.

Telles sont, énumérées brièvement, les causes principales auxquelles on a cru pouvoir attribuer la maladie en question.

Il en est une autre, cependant, admise par certains auteurs, et que je dois citer en passant : c’est la contagion. Mais jusqu’ici aucun fait ne tend à prouver que l’éléphantiasis puisse se transmettre d’un animal à un autre, soit à la même espèce, soit à espèce différente ; il est bien certain que cette maladie n’engendre jamais un virus ; ce qui est bien positif toutefois, c’est qu’elle attaque assez souvent plusieurs animaux à la fois dans une même étable ; mais c’est là, sans aucun doute, un simple effet d’une participation commune à ses causes productives.

SYMPTÔMES

Éléphantiasis aigu. — C’est surtout sous cette forme que nous avons besoin d’étudier la maladie, puisque j’ai dit que, peu de temps après le