Page:Dupin - De l’éléphantiasis des bêtes bovines.djvu/25

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maintien de la rumination, les animaux affectés de cette forme d’éléphantiasis s’engraissent avec difficulté.

Marche, Durée, Terminaisons. — La marche de l’éléphantiasis chronique est d’une lenteur extrême. On lui voit faire quelques mouvements, mais pas de véritables progrès les deux ou trois premiers mois, alors que les croûtes se forment, tombent et se remplacent, que les crevasses des membres s’ulcèrent et se cicatrisent. Toutes ces lésions peuvent diminuer beaucoup dans leur gravité et permettre à l’animal de récupérer ses forces pour continuer ses travaux ou être livré, plus tard, dans un état convenable au couteau du boucher.

Complications. — Lorsque l’éléphantiasis a pour complication un catarrhe nasal, le mufle est engorgé jusqu’aux niveau des yeux ; la pituitaire est tuméfiée d’une manière considérable ; la rougeur est plus prononcée que s’il y a éléphantiasis simple, la respiration est plus nasillarde, les yeux plus rouges, les paupières plus tuméfiées, l’animal plus abattu. Le début passé, c’est-à-dire après six ou sept jours, le pourtour des cavités nasales se fendille profondément, des lambeaux mucoso-cutanés tombent par plaques plus ou moins larges ; des ulcérations surviennent sur la pituitaire ; enfin, dans certains cas, des collections purulentes s’accumulent dans les sinus frontaux et dans ceux des cor-