Page:Dupin - De l’éléphantiasis des bêtes bovines.djvu/28

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contre aussi dans la bouche, aux commissures des lèvres.

État chronique. — La sérosité épanchée dans le tissu cellulaire s’est organisée ; une substance de nature fibreuse, d’épaisseur très-variable, remplace le derme et les aponévroses. Les muscles, amaigris, décolorés, adhèrent à ce corps pathologique. Des tubercules existent dans les ganglions lymphatiques de l’abdomen, du thorax, et dans les poumons. Les onglons sont quelquefois détachés, et presque toujours la corne est ramollie. Enfin, on remarque aussi des foyers purulents dans le tissu cellulaire.

Nature. — La nature de l’éléphantiasis est encore enveloppée d’un certain mystère, si l’on en juge par les opinions si divergentes émises à ce sujet, soit par la médecine de l’homme, soit par les auteurs vétérinaires ; il est vrai de dire aussi que les formes protéiques que peut revêtir la maladie, la diversité des lésions qui l’accompagnent, laissent un champ vaste à l’interprétation de sa nature ; il ne faut donc pas s’étonner de la dissidence qui règne parmi les pathologistes.

Pour Gellé, ce n’est autre chose qu’une lésion de la peau et du système lymphatique. Cruzel a de la tendance à la considérer comme une gastro-entérite ; toutefois, il propose une hypothèse qui consiste à attribuer l’affection dont nous nous occupons à la présence d’insectes ou de zoophytes