Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/101

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sublime, le conservateur de toutes choses. Ils reconnaissaient aussi un mauvais génie, qu’ils appelaient Guayotta.

« Les Scandinaves ont leur dieu Locke, qui fait la guerre aux dieux, et surtout à Thor : c’est le calomniateur des dieux, dit l’Edda, le grand artisan des tromperies. » Son esprit est méchant ; trois monstres sont nés de lui : le loup Feuris, le serpent Midgard, et Hela ou la Mort. C’est lui qui, comme Typhée, produit les tremblements de Terre.

Les Tschouvaches et les Morduans reconnaissent un Être suprême, de qui les hommes tiennent tous les biens dont ils jouissent. Ils admettent aussi des génies malfaisants, qui ne s’occupent que de nuire aux hommes.

Les Tatars de Katzchinzi adressent leurs prières à un Dieu bienfaisant, en se tournant vers l’orient ou vers les sources de la lumière ; mais ils craignent davantage une Divinité malfaisante ; à laquelle ils font des prières pour qu’elle ne leur nuise point. Ils lui consacrent au printemps un étalon noir ; ils appellent Tous la Divinité malfaisante. Les Ostiaks et les Yogouls la nomment Koul ; les Samoyèdes, Sjoudibé ; les Motores, Huala ; les Kargassés, Sedkir.

Les Thibétans admettent aussi des génies malfaisants, qu’ils placent au-dessus de l’air.

La religion des Bonzes suppose également les deux principes.

Les Siamois sacrifient à un mauvais principe, qu’ils regardent comme l’auteur de tout le mal qui