Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/46

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme deux Divinités ou causes supremes, idée absolument semblable à celle que les Égyptiens et les Phéniciens avaient de ces deux astres.

Les Arrakanois ont élevé dans l’île de Munay un temple à la lumière, sous le nom de temple des atomes du Soleil.

Les habitants de Tunquin révèrent sept idoles célestes, qui représentent les sept planètes, et cinq terrestres consacrées aux éléments.

Le Soleil et la Lune ont leurs adorateurs dans l’île de Ceylan, la Taprobane des Anciens : on y rend aussi un culte aux autres planètes. Ces deux premiers astres sont les seules Divinités des naturels de l’île de Sumatra : ce sont les mêmes dieux que l’on honore dans l’île de Java, dans l’île Célèbes, aux îles de la Sonde, aux Moluques, aux îles Philippines.

Les Talapoins ou les religieux de Siam ont la plus grande vénération pour tous les éléments et pour toutes les parties du corps sacré de la Nature.

Les Indiens ont un respect superstitieux pour les eaux du fleuve du Gange ; ils croient à sa divinité, comme les Égyptiens à celle du Nil.

Le Soleil a été une des plus grandes Divinités des Indiens, si l’on en croit Clément d’Alexandrie. Les Indiens, même les spiritualistes, révèrent ces deux grands flambeaux de la Nature, le Soleil et la Lune, qu’ils appellent les deux yeux de la Divinité. Ils célèbrent tous les ans une fête en honneur du Soleil, le 9 janvier. Ils admettent cinq éléments, auxquels ils ont élevé cinq pagodes.