Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/82

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« Chaque élément avait son intelligence ou sa Divinité propre. Il y en avait dans la Terre, dans l’Eau, dans le Feu, dans l’Air, dans le Soleil, dans la Lune, dans les Astres. Les arbres, les forêts, les fleuves, les montagnes, les rochers, les vents, la foudre, la tempête, en contenaient aussi, et méritaient par là un culte religieux. »

Les Slaves avaient Koupalou, qui présidait aux productions de la terre ; Bog, dieu des eaux. Lado ou Lada présidait à l'amour.

Les Bourkans des Kalmouks résident dans le Monde qu’ils adoptent, et dans les planètes ; d’autres occupent les contrées célestes. Sakji-Mouni habite sur la Terre ; Erlik-Kan aux Enfers, où il règne sur les ames.

Les Kalmouks sont persuadés que l’air est rempli de génies ; ils donnent à ces esprits aériens le nom de Tengri : les uns sont bienfaisants, les autres malfaisants.

Les habitants du Thibet ont leurs Lahes, génies émanés de la substance divine.

En Amérique, les sauvages de l’île de Saint-Domingue reconnaissent, au-dessous du Dieu souverain, d’autres Divinités sous le nom de Zémés, auxquelles on consacrait des idoles dans chaque cabane. Les Mexicains, les Virginiens, supposaient aussi que le Dieu suprême avait abandonné le gouvernement du Monde à une classe de dieux subalternes. C’est avec ce Monde invisible ou composé d’intelligences cachées dans toutes les parties de la Nature, que les