Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/72

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porte patiemment… mais cela changera. À ce moment, il quitta tout à coup Allart en lui disant :

— Oh ! pardon !

Et Allart le vit qui allait vers Rose et Françoise, en colloque au même instant.

Rose avait été surprise et inquiétée par la figure de Françoise, et elle pressentit quelque affaire fâcheuse.

— Je suis étonnée que vous vous permettiez de venir chez moi, lui dit Françoise.

Le coup était plus rude que ne s’y attendait Mme  d’Archeranges. Une rougeur extrême couvrit son visage.

— Mais, ma chère, que signifie ?…

— Je désire que ce soit aujourd’hui la dernière fois.

— Mais c’est un accès… que je ne conçois pas.

— Je pense, Madame, que vous m’avez entendue.

— Vous me jetez hors de chez vous ! dit Rose au comble de l’humiliation et de la fureur. Ne connaissant pas la véritable Françoise, il lui paraissait impossible de se soumettre à cette petite créature dont elle s’était si souvent moquée. Votre volonté est donc la seule ici ?

— Voulez-vous, Madame, que je parle plus haut ? dit Mme  du Quesnoy, terriblement menaçante.

Rose eût résisté et n’eût pas craint d’engager dans ce ce salon une lutte inconvenante, inouïe, encouragée par l’habitude prise de trôner là, et partout, aux dépens de celle-ci. Mais Charles la prit tout à coup par le bras. Elle n’avait pas fait attention qu’il était survenu.

— Il est convenable que vous vous retiriez, Rose,