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Scène VI

MADAME FAVART, HECTOR.
MADAME FAVART.

Plus personne !…

HECTOR.

Vous, Justine… Vous ici !… Comment se fait-il ?

MADAME FAVART.

Ecoutez, Hector, à vous, je peux tout dire. Votre père était un ami de ma famille, — nous avons été élevés ensemble… nous sommes presque frère et sœur, ce n’est pas vous qui me trahirez…

HECTOR.

Oh ! non !…

MADAME FAVART.

Eh bien !… Favart est ici !…

HECTOR.

Ah bah !…

MADAME FAVART.

Oui, caché par Biscotin… J’ai su cela par un petit billet qu’il m’a fait tenir, et alors, je n’ai plus eu qu’une idée, venir rejoindre mon mari.

HECTOR.

Ce n’était pas facile…

MADAME FAVART.

Non, car j’étais au couvent des Ursulines et surveillée de très près… Mais, c’est justement là ce qui me piquait au jeu… Comment, me disais-je, toi, Favart, qui as tant joué la comédie, tu ne trouveras pas un moyen… J’ai