Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/61

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— Mes enfants, reprit alors le vieillard d’une voix émue, ce n’est pas pour la valeur de mes pommes que je suis venu me plaindre, mais seulement pour vous arracher à un penchant qui aurait pour vous les conséquences les plus funestes. Si vous me le permettez même je planterai dans votre jardin, et dès aujourd’hui, un pommier semblable au mien ; j’en prendrai soin aussi longtemps que je le pourrai, et lorsque vous le verrez, lorsque vous mangerez les fruits qu’il produira, vous vous rappellerez où le vol a conduit votre mauvais camarade Tarlton. Quant à vous, dit-il à Hardy en lui prenant les mains, je prie Dieu qu’il vous bénisse, et, soyez en certain, mon ami, Dieu récompensera tous les bons sujets comme vous. »