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l8o FABLES D'ESOPE

Vindrent au cry y mais les Loups ne trouvoient,

Et bien souvent leur dressa ce bon tour,

Estants deceuz quand Hz y arrivoient.

Ung jour les Loups le parc de prés suyvoient,

Une brebis leur demoura pour proie.

Tost vient le mal combien qu'envis on croye.

Ce Pastoureau, le larrecin voyant Du maistre Loup qui la Brebis emporte : V Au Loup! au Loup! » disoit il en criant y Mais de secours ame ne le conforte : Là on le laisse, aulcun ne s'y transporte y Car trop souvent les avoit abusez. Tousjours en fin sontprins les plus rusez.

Homme qui est souvent trouvé menteur, S'on Vapperçoit on ne le veult pas croire; Voire fut il de vérité Vautheur Ne sera creu ny tenu pour notoire : C'est son loyer, il n'a point d'aultre gloire. C'est bien raison, s'il use de mensonge, Que vérité luy soit imputé songe.

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