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2J2 FABLES D'ESOPE

De sorte qu'avecques les dents Et les grifs, qui entroyenî dedans Leurs chairs si profond, se blessèrent, Tant se penerenî et lassèrent Qu'il leur convint dessus leurs culs S'asseoir, comme las et vaincus.

Or, tandis que de ceste peine Taschoyent à f avoir leur haleine. Et regardoyent leur sang espandre , Le Renard, que l'on devroit pendrey Se trouvant d'avanture en voye, Ravit soudainement la proye Qui estoit entr'eux en débat. Par quoy, travaillés du combat Et des assauts insupportables, Crioyent : « Bien sommes misérables D'avoir combattu en ce poind Pour cela que nous n'avons point. »

Souvent on travaille et labeure, Et le fruict à autruy demeure.

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