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breux d’après leurs rapports les plus frappants. Un autre but non moins important d’une bonne théorie doit être de contribuer à l’avancement de la science, à la découverte des faits et des rapports entre les classes des phénomènes les plus distinctes et en apparence les plus indépendantes les unes des autres. »

Cependant, les premières années du xixe siècle virent se produire d’importantes découvertes. Coup sur coup Malus, Arago, Young décrivaient la polarisation, la polarisation rotatoire et de nouveaux phénomènes de diffraction. On assistait alors à ce spectacle étrange de physiciens s’efforcant, pour rendre un inconscient hommage au génie dont le souvenir pesait sur eux, d’accorder les phénomènes nouvellement découverts avec la théorie de l’émission. Cette méconnaissance des limites dans lesquelles une hypothèse garde sa valeur, limites purement pratiques, est un exemple d’erreur collective d’autant plus remarquable que les esprits qui la commirent constituaient l’élite intellectuelle de l’humanité.



La fréquentation des œuvres de Newton avait amené les physiciens à une dextérité prodigieuse dans le maniement de la théorie de l’émission ; accrue de quelques hypothèses complémentaires,