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les portraits de famille.

« Nous ne pouvons ici parler à notre aise, » répondit le baron ; « demain matin, j’irai vous voir dans votre appartement. »

Ferdinand lui demandoit un entretien pour la nuit, mais le baron fut inflexible. « Il ne s’agit pas, » lui dit-il, « d’émouvoir votre imagination par un récit merveilleux, mais de conférer avec vous sur les intérêts très-importans de deux familles distinguées. Voilà pourquoi la fraîcheur du matin convient parfaitement pour adoucir l’horreur que vous feront éprouver mes récits. Attendez-moi donc, si cela ne vous gêne pas, demain matin de bonne heure. J’aime à devancer le lever du soleil ; aussi n’ai-je jamais trouvé le temps trop court jusqu’à midi pour faire mes affaires, » ajou-