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DE LA NÉVROTOMIE PLANTAIRE

membre et butte fréquemment, quelquefois même il se couronne ; il craint surtout l’appui du talon et les mouvements du genou et du paturon paraissent bornés. Après huit, dix minutes, un quart-d’heure d’exercice, toute trace de boiterie disparaît ; mais qu’on laisse reposer l’animal, on ne tarde pas à voir le membre se porter en avant, le paturon se redresser et le genou se fléchir. Si alors, pour éclairer le diagnostic, on abat les talons, de manière à laisser déborder la fourchette et qu’on fasse trotter l’animal, la boiterie devient beaucoup plus manifeste. On peut aussi obtenir facilement ce résultat et d’une façon encore plus sensible en appliquant sur le pied souffrant un fer à planche qui ne porte que sur la fourchette sans toucher aux talons ; alors la boiterie devient excessive et c’est là un moyen de diagnostic qui n’est pas à dédaigner.

B. — 2e degré. — À une période plus avancée, le mal s’accuse par des caractères plus ostensibles et les incertitudes disparaissent. Le mal ne tend jamais à décroître, au contraire, il augmente toujours, et dès que l’animal est un peu échauffé, la claudication disparaît complètement ou diminue d’une manière sensible à moins que le terrain sur lequel on l’exerce ne soit accidenté.

La chaleur du pied, qui auparavant était si faible, se trouve maintenant un peu augmentée, mais non encore en proportion avec l’intensité de la boiterie ; il en est de même de la sensibilité qui n’est rendue manifeste que par des pressions et des chocs explorateurs assez